Tous les salariés bénéficient d'un suivi individuel de leur état de santé et sont soumis à des examens médicaux dès leur embauche puis périodiquement ainsi qu'à l'occasion d'événements particuliers. Depuis le 1er janvier 2017, la loi El Khomri instaure une visite d’information et de prévention à la place de la visite médicale d’embauche obligatoire pour tous. Et depuis le 31 mars 2022, plusieurs mesures de la loi pour renforcer la prévention en santé au travail du 2 août 2021 sont entrées en vigueur.
La visite d’information et de prévention a pour objectif de :
Ainsi, la visite d’information et de prévention n’est plus réalisée par le médecin du travail mais par un professionnel de santé sous l’autorité de celui-ci (un infirmier ou un interne par exemple). Cette visite donne lieu à la délivrance d’une attestation de suivi. Elle doit avoir lieu au maximum :
La VIP n’est pas obligatoire si le salarié a bénéficié d’une VIP dans les 5 ans précédant son embauche et si certaines conditions sont réunies : emploi identique, risques équivalents, possession de l’attestation de suivi ou de l’avis d’aptitude précédent, aucun avis d’inaptitude ou mesure d’aménagement du poste de travail depuis 5 ans.
Certains travailleurs bénéficient d’un examen médical d’aptitude et non d’une visite d’information et de prévention.
Cet examen est réalisé avant l’embauche par un médecin du travail afin de :
L’examen donne lieu à la délivrance d'un avis d'aptitude ou d'inaptitude. Il est possible de ne pas réaliser l’examen médical d’aptitude à l’embauche si le salarié a bénéficié d’une visite médicale d’aptitude dans les 2 ans précédant son embauche et que certaines conditions sont réunies : emploi identique, risques équivalents, possession de l’avis précédent, pas de mesure d’aménagement ou d’avis d’inaptitude depuis 2 ans.
Certains travailleurs bénéficient d’un examen médical d’aptitude et non d’une visite d’information et de prévention.
Cet examen est réalisé avant l’embauche par un médecin du travail afin de :
L’examen donne lieu à la délivrance d'un avis d'aptitude ou d'inaptitude. Il est possible de ne pas réaliser l’examen médical d’aptitude à l’embauche si le salarié a bénéficié d’une visite médicale d’aptitude dans les 2 ans précédant son embauche et que certaines conditions sont réunies : emploi identique, risques équivalents, possession de l’avis précédent, pas de mesure d’aménagement ou d’avis d’inaptitude depuis 2 ans.
La visite médicale d'information et de prévention doit être renouvelée tous les 5 ans pour un suivi normal. Cette périodicité peut être adaptée en fonction des conditions de travail, l’état de santé, l’âge du salarié ainsi que les risques professionnels auxquels il est exposé.
Les travailleurs titulaires d’une pension d’invalidité, les travailleurs handicapés et les travailleurs de nuit doivent être suivis tous les 3 ans par un service de santé du travail.
Les salariés affectés à des postes présentant des risques pour leur santé ou leur sécurité (voir « L’examen médical d'aptitude à l’embauche ») sont soumis à un suivi individuel renforcé. C’est au médecin du travail de déterminer la périodicité du suivi individuel renforcé qui ne doit pas dépasser le délai de 4 ans. Une visite intermédiaire doit être effectuée par un professionnel de santé au plus tard 2 ans après l’examen médical d'aptitude.
Cet examen doit, en principe, être organisé à 45 ans. Il vise à établir un état des lieux de l'adéquation entre le poste de travail et l'état de santé du travailleur, à date, en tenant compte des expositions à des facteurs de risques professionnels.
Les salariés bénéficiant du suivi individuel renforcé de leur état de santé et ceux qui en ont bénéficié au cours de leur carrière professionnelle bénéficient d'une visite médicale avant leur départ à la retraite. Cette visite de fin de carrière est renforcée afin de permettre un suivi post-exposition des travailleurs qui ont été exposés à certains risques dangereux, notamment chimiques. Elle doit également être effectuée lors des différents cas entrainant la fin de l'exposition aux risques (qui donnait lieu à un suivi individuel renforcé). La cessation de l'exposition à des risques n'est alors pas nécessairement liée au départ à la retraite.
Un examen de pré-reprise est facultatif pour tout travailleur en arrêt depuis plus de 30 jours ou lors d'un retour anticipé du travailleur au poste de travail. Cet examen est réalisé par le médecin du travail qui peut recommander des aménagements et adaptations du poste de travail, préconisations de reclassement. L'employeur à l'obligation d'informer le travailleur de la possibilité pour celui-ci de solliciter l'organisation de l'examen de pré reprise.
Un examen de reprise est obligatoire le jour de la reprise, ou au plus tard 8 jours après la reprise, suite à un congé maternité, après une absence pour maladie professionnelle ou après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident du travail. Cet examen est réalisé par le médecin du travail et permet de vérifier que le poste est compatible avec l’état de santé du salarié, de préconiser le reclassement du salarié et éventuellement d’émettre un avis d’inaptitude. Une visite de reprise devra également avoir lieu pour les salariés qui ont eu un accident ou une maladie d'origine non professionnelle ayant entraîné un arrêt de travail de plus de 60 jours.Pour finir, à tout moment le salarié peut bénéficier d’une visite médicale par le médecin du travail à sa demande, à la demande de l’employeur ou à la demande du médecin du travail.
Le médecin du travail peut déclarer l’inaptitude d’un salarié après avoir réalisé un examen médical. Pour cela, le médecin du travail devra avoir réalisé ou fait réaliser une étude du poste de travail du salarié et de ses conditions de travail ainsi qu’une étude des conditions de travail dans l’établissement. Il devra également avoir indiqué la date de la dernière actualisation de la fiche d’entreprise. Si besoin, le médecin du travail pourra pratiquer un second examen médical dans les 15 jours après le premier. Le médecin du travail devra également avoir échangé avec le chef d’entreprise pour que ce dernier fasse valoir ses observations sur les avis et propositions du médecin du travail.
Dans le cas où le médecin du travail déclare un salarié inapte, l’employeur est dans l’obligation de rechercher des possibilités de reclassement et de consulter les délégués du personnel de l’entreprise. Si aucun reclassement n’est possible, une procédure de licenciement peut être engagée.
La contestation d’inaptitude par le salarié ou l’employeur est établi en saisissant le conseil de prud’hommes dans un délai de 15 jours à compter de la notification de la décision.
Pour en savoir plus :