Comment gérer les conduites addictives en entreprise ?
01/11/2022
Risque
Parce qu’elles sont individuelles et impliquent plusieurs facteurs (comportement, produit, environnement, etc.), les conduites addictives sont complexes et constituent un risque majeur d’accident du travail.

Qu'est-ce qu'une substance psychoactive ?

C’est un produit qui agit sur le cerveau et peut modifier le comportement, les émotions, l’humeur, la perception, les capacités physiques, altérer la vigilance, etc. Les substances les plus courantes sont, entre autres, l’alcool, le tabac, les médicaments psychotropes (antidépresseur, somnifère, anxiolytique...), le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, etc..

Quels sont les impacts pour votre entreprise ?

Un salarié, qu’il soit consommateur régulier ou ponctuel, peut être source de danger pour lui et pour ses collègues du fait de l’impact de la substance sur son comportement. Cela peut engendrer des tensions au sein du travail, des incidents, voire des accidents.
Il faut également avoir conscience que l’environnement de travail peut contribuer à déclencher, maintenir ou aggraver des conduites addictives (pratiques culturelles, manque de communication et de relations sociales au sein de l’entreprise, intensité du travail...).

En tant que chef d’entreprise, votre responsabilité civile sera engagée en cas d’accident.

Il est donc important pour les chefs d’entreprise de prendre en compte ce risque, de mettre en place et d’encadrer cette démarche de prévention.

Comment faire au sein d’une entreprise ?

La note de service ou le règlement intérieur est l’outil indispensable pour prévenir et encadrer les pratiques addictives au sein de votre entreprise. En collaboration avec la médecine du travail et les représentants du personnel, s’ils existent, vous définissez les règles de consommation, de contrôle et de sanction. Vous pouvez ainsi faire figurer les interdictions suivantes :

  • Ne pas consommer de l’alcool sur le lieu de travail, excepté le vin, la bière, le cidre et le poiré.
  • Ne pas posséder, introduire et consommer des stupéfiants sur les lieux de travail.
  • Ne pas entrer dans les locaux de l’entreprise ou sur chantier sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool.

En complément, pensez à y faire figurer une liste des postes à risques, définie avec le médecin du travail (ex : travail en hauteur, conduite de véhicules, d’engins, manipulation de produits dangereux, l’ensemble des salariés sur chantier), susceptibles de faire l’objet d’un dépistage.

Définissez modalités, mesures et sanctions

Voici d’autres éléments complémentaires auxquels vous devez penser et définir dans votre règlement intérieur ou note de service :

  • les modalités de dépistage d’alcool et de drogues pour les personnes occupant des postes à risques,
  • les modalités de raccompagnement de la personne en cas de doute sur son état d’ébriété,
  • les mesures d’encadrement des pots d’entreprise,
  • l’interdiction de conduire en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants (l’utilisation du téléphone étant aussi interdite au volant),
  • les sanctions disciplinaires prévues en cas de non-respect des consignes.

Face aux pratiques addictives, n'hésitez pas à vous faire aider

Voici d’autres éléments complémentaires auxquels vous devez penser et définir dans votre règlement intérieur ou note de service :

  • les modalités de dépistage d’alcool et de drogues pour les personnes occupant des postes à risques,
  • les modalités de raccompagnement de la personne en cas de doute sur son état d’ébriété,
  • les mesures d’encadrement des pots d’entreprise,
  • l’interdiction de conduire en état d’ébriété ou sous l’emprise de stupéfiants (l’utilisation du téléphone étant aussi interdite au volant),
  • les sanctions disciplinaires prévues en cas de non-respect des consignes.

Face aux pratiques addictives, n'hésitez pas à vous faire aider

Au-delà de l’aspect réglementaire, il est important de sensibiliser et de libérer la parole au sein de l’entreprise. Les pratiques addictives restent un sujet complexe. C'est pourquoi il est préférable de vous faire accompagner en sollicitant la médecine du travail, des organismes ou des associations spécialisées. La sensibilisation permet d’informer vos salariés sur les conduites addictives, les démarches mises en place au sein de votre entreprise, les ressources à disposition et la réglementation en vigueur.

Affichez les numéros d’aide gratuits afin que tout le monde en ait connaissance :

Vous pouvez aussi tester vos connaissances sur ce risque grâce à un quiz disponible sur l’application et sur le site. Cela peut être un moyen de sensibiliser vos salariés ou de vous tester vous-même.

Les pratiques addictives ne concernent pas que les salariés, les chefs d’entreprise aussi. Soyez vigilant et demandez de l’aide si vous constatez qu’un confrère semble sous une emprise addictive.

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