Risque électrique : risques et mesures de prévention

Les interventions sur chantier, le travail en atelier, l'utilisation d'équipements électriques... Quel que soit le métier qu'ils exercent, les artisans du BTP sont exposés au risque électrique. Chaque année, il est responsable d'accidents graves.

Situations de travail présentant un risque électrique
  • Travaux au voisinage ou sur des installations électriques  : remplacement chauffe-eau, travaux de peinture autour d'une prise de courant, pose et dépose d'appareillage électrique, de prises, intervention sur un tableau électrique...
  • Utilisation d'équipements électriques : machines électriques portatives, machines électriques fixes...
  • Travaux au voisinage de lignes sous tension : conducteur d'engins, monteurs d'échafaudages...
Risque électrique et risques pour la santé

Le risque électrique est source de :

  • brûlures, contusions,
  • électrisation (le corps est traversé par le courant électrique),
  • électrocution (électrisation mortelle).

Il peut également être à l'origine d'autres risques :

  • chute de hauteur,
  • démarrage intempestif d'une machine,
  • incendie,
  • explosion.

Le risque électrique varie selon l'intensité ! Il est d'autant plus dangereux que la présence de courant électrique est imperceptible pour l'Homme (pas de bruit, pas d'odeur).

Risque électrique : obligations réglementaires

En tant que chef d'entreprise, vous devez :

  • réaliser une évaluation préalable du risque et mettre en œuvre des mesures de protection et de prévention pour éviter ou limiter le risque (Document unique),
  • informer et former vos salariés sur le risque,
  • privilégier les travaux hors tension et limiter les travaux au voisinage,
  • délivrer une habilitation pour les travailleurs effectuant des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage,
  • mettre à disposition les EPI conformes et adaptés à l'activité du salarié (casque, écran facial, gants isolants...) et interdire le port d'objets conducteurs (montre, bijou...).
  • remettre à chaque travailleur habilité un carnet de prescriptions.

Ce recueil d’instructions générales de sécurité (ou carnet de prescription), établi sur la base de la norme NF C18-510 et correspondant au niveau d'habilitation obtenu. Il doit être présent ensuite sur les chantiers. Certains organismes de formation en remettent un en fin de formation, sinon, vous pouvez en obtenir auprès de l'OPPBTP et de l'AFNOR.

Salariés du bâtiment vous êtes tous concernés ! Tout autant que le personnel sous-traitant, les intérimaires et les travailleurs indépendants.

Risque électrique : comment habiliter un salarié ?

Pour être habilité, un salarié doit :

  • être reconnu apte médicalement (suivi médical renforcé),
  • avoir suivi une formation théorique et pratique à la sécurité électrique et reçu une attestation de formation,
  • avoir reçu le titre d'habilitation électrique.

La formation

La formation relève de la responsabilité du chef d'entreprise qui peut l'assurer par ses propres moyens (s'il possède les compétences) ou la confier à un organisme de formation.
À l'issue de la formation le salarié reçoit une attestation de formation qui prouve au chef d'entreprise que son salarié a bien été formé et qu'il peut lui délivrer un titre d'habilitation électrique.

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