Cela se traduit notamment par la création de certains documents, que vous trouverez ci-dessous.
Pour en savoir plus sur les dangers et les risques liés à l'amiante, consultez la rubrique Amiante.
Le chef d'entreprise doit établir une liste des travailleurs exposés à des produits dangereux (dont l'amiante). Cette liste précise la nature de l'exposition, sa durée ainsi que son degré, tel qu'il est connu par les résultats des contrôles réalisés. Cette liste est conservée dans le registre sécurité et mise à jour par le chef d'entreprise; un exemplaire est communiqué au médecin du travail.
Pour chaque type de travaux durant lequel l'exposition aux fibres est possible, vous devez établir un mode opératoire comprenant :
Le chef d'entreprise établit une notice de poste, pour chaque situation de travail exposant les travailleurs à l'amiante. Cette notice est destinée à informer les travailleurs des risques auxquels leur travail peut les exposer et des dispositions prises pour les éviter. La notice rappelle les règles d'hygiène applicables ainsi que, le cas échéant, les consignes relatives à l'emploi des équipements de protection collective ou individuelle.
Elle est établie pour chaque salarié exposé et a pour objet de recueillir les informations sur la nature des travaux, les procédés utilisés ainsi que les moyens de prévention mis en oeuvre.
L’INRS, en collaboration avec la CAPEB et l’IRIS-ST, a mené une étude sur l’exposition à l’amiante de plombiers-chauffagistes. Les résultats de la campagne de mesure, réalisée à l’aide de badges de prélèvements, ont été croisés avec les réponses à un questionnaire remplis par les artisans, et montrent que les professionnels du bâtiment ne sont pas toujours conscients du risque : en effet, 40 % des personnes exposées pensaient ne jamais avoir été en contact avec des fibres d’amiante.
1. Méthode utilisée pour l’étude
L’objectif de l’étude était de qualifier un nouveau moyen de prélèvement dont la mise en œuvre est plus simple qu’un dispositif de prélèvement conventionnel, et particulièrement adapté a un prélèvement sur une longue période. Cette méthode très innovante, n’avait été expérimentée qu’une seule fois en Angleterre auparavant. L’étude a nécessité des travaux de validation avant d’effectuer la campagne de mesure. Elle n’avait pas pour objet de contrôler le respect de la réglementation, elle ne fournit donc aucune indication à ce sujet.
L’INRS utilise un dispositif innovant de badge passif, qui collecte de manière autonome les fibres par attraction électrostatique. Il permet de réaliser des prélèvements de longue durée, favorisant la détection d’épisodes d’exposition occasionnelle.
Associé aux campagnes de prélèvements, un questionnaire a conduit à une meilleure compréhension du niveau de connaissance et de conscience des opérateurs vis-à-vis du risque amiante.
2. Faits marquants des résultats de l’étude
Au total, 63 badges ont été analysés et 22 (soit 35%) ont mis en évidence la présence d’amiante. Lorsque des fibres ont été détectées sur des badges, 41% des opérateurs ont indiqué n’avoir jamais été en présence de matériaux contenant de l’amiante lors d’une intervention.
Ainsi, l’exposition à cette substance dangereuse invisible à l’œil nu est encore trop peu présente à l’esprit des professionnels concernés qui sous-estiment le risque. Il apparait donc nécessaire de rappeler l’importance du rôle du donneur d’ordre (professionnel ou privé) dans la traçabilité des informations liées à l’amiante ainsi que de mettre en œuvre les bonnes pratiques liées à l’utilisation de matériel d’aspiration approprié au risque et au port des équipements de protection individuels (EPI). Cette étude confirme, en effet, le besoin d’information et de formation des travailleurs, dont les tâches sont susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante. Ces résultats divergent de ceux de l’expérimentation anglaise, qui concluaient, notamment à une exposition plus importante des travailleurs. Cet écart pourrait s’expliquer par la différence de population et de paramètres de mesure.
3. Lancement de la campagne de sensibilisation des plombiers chauffagistes
A la lumière de ces résultats, l’INRS, la CAPEB et IRIS-ST ont décidé de s’engager pour la sensibilisation et l’information des entreprises artisanales de plomberie-chauffage en mettant en place une action de sensibilisation immédiate.
Un « kit de sensibilisation » a été élaboré et vise à sensibiliser les artisans plombiers-chauffagistes au risque amiante..